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Les "Lamartine" et Morez |
Le
Grenier Généalogique |
Les amoureux des sentiers moréziens connaissent tous cette petite maison dite "de Lamartine" blottie au pied de la Roche au Dade. L'amoureux de Milly, petite maison située non loin de Mâcon serait-il venu habiter à Morez ? Non ! Il n'y passera que furtivement lors de sa fuite en 1815 lors des Cents Jours (il faisait partie de la maison militaire de Louis XVIII) découvrant avec émotion la terre de ces ancêtres. |
"Et moi aussi, j'ai la moitié de mon sang à cette source des montagnes ; j'ai la moitié de mes aïeux dans ces forêts, dans ces torrents, dans ces donjons de la vallée de Saint-Claude et jusque dans cette ville aujourd'hui si riche, si industrielle et si pastorale de Morez..." |
Remontons donc le temps et nous découvrirons que le 25 Août 1749, Messire Louis-François de LAMARTINE, Chevalier, Seigneur de Monceau, Capitaine au régiment de Monaco-Infanterie, Chevalier de St-Louis épousait à Morez, en la vieille église de Morez, Jeanne DROUIER de PRATZ issue d’une vieille famille du Haut-Pays, les DOLARD. Cette famille possédait des biens importants au sein d'une Franche-Comté, sortant ravagée, elle, par la Guerre de Trente Ans.
Ils
eurent 6 enfants, 3 garçons et 3 filles. Le cadet, Pierre de
LAMARTINE fut le père du poète Alphonse de LAMARTINE, fils de Pierre et
d'Alix des ROYS, une femme très pieuse, issue d'une famille de petite noblesse.
Louis-François était donc le grand-père du poète... Cet aïeul ,
officier brillant et courageux, fut par contre un piètre entrepreneur et ruina le
patrimoine apporté par son épouse. Il du vendre en conséquence une grande
partie de ceux-ci (entre autres, à Jean-Baptiste
PROST et à
Pierre-Alexis PERRAD un négociant de Morez qui en fit don,
par la suite à sa nièce, qui épousa Pierre Célestin VAUDEL, qui devint Maître de Forges,
et Maire et Conseiller Général de Morez). |
En 1815, Lamartine s’était retiré à Mâcon pour se consacrer aux Muses, en attendant des temps moins troublés, lorsque... Napoléon revint au pouvoir. Comme il était recherché par la police impériale, il quitta, rapidement Mâcon la nuit, déguisé, pour se rendre en Suisse. Lorsqu'il traversa le pays de ses ancêtres, il n’y possédait plus aucun bien. Il passa chez des amis à Moirans en Montagne, puis St-Claude où il fut très impressionné par cette vallée sauvage. Poursuivant son chemin à travers les forêts qui avaient appartenues à ses ancêtres, il arriva à l’Essart Brun (que l’on nomme actuellement Lamartine) une propriété des Dolard.. Il n’osa toutefois pas descendre à Morez qui était très surveillée car la police cherchait les transfuges. |
Alix des
Roys, la mère
de Lamartine